Sauf indication contraire, toutes photographies : fonds Jean-Claude FINAND
TROISIÈME RÉPUBLIQUE
(de 1871 à 1914)
Colonel GOUZIL
(20 août 1870-14 janvier 1878)
Eugène François Gouzil, né à Nantes le 22 octobre 1819, intègre la 21ème promotion de Saint-Cyr dite "De l'an quarante" (1838-1840) dont il sort 94ème sur 166. Au cours de sa carrière, il fait campagne pendant cinq ans en Afrique du Nord et participe à la campagne d'Italie. Blessé par un éclat d'obus à la bataille de Frœschviller le 6 août 1870, il est à nouveau blessé le 1er septembre au cours de la bataille de Sedan. Après la capitulation, il rejoint l'Allemagne comme prisonnier de guerre (Novembre 1870 - Août 1871).
Diplômé de l'École de guerre, il termine sa carrière au grade de général de brigade.
Commandeur de la Légion d'honneur (1873)
Médaille commémorative de la campagne d'Italie
Effectifs
1873-1874
ndlr : compte tenu du conflit de 1870-1871, la publication des annuaires a repris en janvier 1873
1875-1877
Colonel SWINEY
(15 janvier 1878-21 mai 1879)
Michel Marie Edmond SWINEY (25/12/1830 - 01/02/1918) intègre Saint-Cyr dans la 34e promotion "De Kabylie" (1850-1852) dont il sort 29e sur 229.
Après son temps de commandement au 99e R.I. de ligne (16 mois), il prend, pour 6 ans, le commandement du 2e Zouaves.
Sa carrière, essentiellement en Algérie et en Tunisie, sera aussi marquée par d'importantes responsabilités :
- 1889, Gouverneur militaire de la Corse,
- 1890-1891, commandement de la Brigade d'occupation en Tunisie,
- 1891, commandement de la 2e Division d'infanterie à Alger.
Commandeur de la Légion d'honneur (1892)
Grand cordon du Nicham Iftikar - Grand cordon de l'Épée de Suède -Commandeur du Christ du Portugal
ndlr : on trouve l'évocation du colonel SWINEY dans un livre de lecture écrit par Jules RENARD en 1888 " Les étapes d'un petit algérien dans la province d'Oran" (Librairie Hachette), p.118 : «...les trois bataillons de zouaves, sous les ordres de l'excellent colonel SWINEY, gravirent la montagne où l'ennemi s'était retiré...»
Effectifs
1878-1879
Colonel Alfred de CORN
(22 mai 1879-24 décembre 1885)
Alfred de CORN naît en 1827 à Brive (Corrèze). Il intègre l'École Impériale Spéciale Militaire de Saint-Cyr dans la promotion
"De la République" (1847-1849) dont il sort 172e/272. Sa carrière militaire d'officier d'infanterie se déroule pour l'essentiel en Métropole et en Afrique (1852-1869).
ndlr : le colonel Alfred de CORN (1827-1897), ici en civil, , commandeur de la Légion d'honneur, a été successivement chef de corps du 99e Régiment d'infanterie de ligne de 1879 à 1881 puis du 99e régiment d'infanterie de 1882 à 1885.
Effectifs
1880-1883
1884-1886
Colonel BLANCHET
(25 décembre 1885-16 avril 1888)
ndlr : le colonel BLANCHET est détaché dès sa prise de commandement, à la sous-direction de l'infanterie au ministère de la guerre. Le fait que le nom du colonel de CORN, son prédécesseur apparaisse sur l'annuaire de 1886 en lieu et place du colonel BLANCHET est probablement une confusion de l'imprimeur, l'annuaire étant confectionné pour édition au 1er janvier de l'année millésime.
Effectifs
1887-1888
ndlr : Gallica met en ligne à deux reprises l'annuaire 1888 (couvertures différentes), l'annuaire 1887 est manquant.
Colonel MALAPER
(17 avril 1888-8 juillet 1893)
Né en 1836, François Ernest MALAPER intégre l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr en 1854 (Promotion n°38 ''de Crimée et Sébastopol''). il fait notamment campagne en Algérie, en Italie puis en Tunisie et termine sa carrière au grade de général de brigade à la tête de la 70e brigade d'infanterie.
Commandeur de la Légion d'honneur (1898)
Commandeur du Nicham Iftikar (1880- Tunisie)
Commandeur de l'ordre du Dannenbrog (1891-Suède)
ndlr : Lieutenant-colonel au 78e R.I.sur la photo, il porte la croix tunisienne de commandeur
Effectifs
1889-1891
1892-1893
Colonel PLUNKETT
(9 juillet 1893-9 juillet 1898)
Effectifs
1894-1895
1896-1898
Cérémonies
Avril 1895 : Le Président de la République Félix FAURE à
Sathonay-Camp pour une cérémonie aux drapeaux .
(Fonds Loiseau)
Colonel ANGLADE
(10 juillet 1898-20 mars 1905)
Charles Alfred ANGLADE est né à Palais (Morbihan) le 12 octobre 1847, il serait décédé en 1952 (?).
Saint-cyrien, il appartient à la promotion dite "Du Sultan"(1866 - 1868), lieutenant dans les tirailleurs algériens en 1870, capitaine en 1874, diplômé de la 4ème promotion de l'École supérieure de Guerre en 1878 (60ème sur 66), chef de bataillon en 1886, lieutenant-colonel en 1893, colonel en 1898.
Président du Souvenir français, il souscrivit, dans l'affaire Dreyfus, à l’Hommage national au général Mercier
(ndlr : officier général criminellement impliqué dans la mise en accusation du capitaine Dreyfus ainsi que dans la machination visant à étouffer les preuves de son innocence - 5e liste). En 1904, dans l'affaire des fiches, il avait envoyé ses témoins au professeur Joseph Crescent (ndlr : franc-maçon, obédience Grand-Orient), professeur qui avait été en charge de rédiger la « fiche » le concernant (Voir ci-dessous).
Il démissionne de l'armée, se retire à Bordeaux ou il s'engage comme membre de la ligue d'Action française (ndlr : créée par Charles Maurras en 1905).
Effectifs
1900-1901
1902-1903
Frédéric BESSET, une exemple de carrière de sous-officier de 1899 jusqu'à la première guerre mondiale.
(Fonds Finand)
ndlr : le sergent BESSET est parfaitement identifié sur la première photo. Sachant qu'il a été sergent de 1903 à 1913, ces photos couvrent cette période sans que l'on puisse les dater formellement ni savoir si le sergent BESSET figure sur les trois dernières. Les deux photos centrales illustrent le corps des sous-officiers.
1904-1905
L'affaire des "fiches"
Un scandale éclate en octobre 1904 :
Le ministre de la Guerre, le général ANDRÉ, franc-maçon (ndlr : symbolisme des trois points en triangle !), a obtenu du Grand-Orient (G.O.) des renseignements détaillés sur les opinions politiques et religieuses de près de 20 000 officiers de l'armée française.
L'intention est de purger l'armée des éléments "réactionnaires" afin de favoriser l'avancement des militaires "républicains".
Les débats parlementaires plus que houleux, iront jusqu'au pugilat..
La loi sur la séparation de l'Église et de l'État est promulguée le 9 décembre 1905 (ndlr : elle fut votée le 3 juillet 1905 - 341 voix contre 233 - par les députés, et le 6 décembre 1905 par 181 voix pour contre 102 par les sénateurs).
Activités militaires
Pêle-mêle de photos prises lors de manœuvres du 99e R.I. dans les Alpes avant 1914. L'indication 99e R.I.A. en tête du carnet est erronée, le régiment ne
devenant R.I.A. qu'en 1927, les uniformes portés ne laissant peu de doutes sur la période concernée. (fonds Yvan GOURDIN)
Vie du corps
Colonel BARET
(21 mars 1905-22 décembre 1907)
Effectifs
1906-1908
1905 (toutes photos fonds Finand)
Commandement
1906 (toutes photos fonds Finand)
Commandement
ndlr : ci-contre, une photo nominative complémentaire de la 6e compagnie - classe 1906 (conscrits nés en 1886), à comparer avec les photos de cette 6e compagnie en 1907. Rappelons que le service militaire durait 24 mois à cette époque.
(Wikipédia : Le , la loi Berteaux (gouvernement de Maurice Rouvier, préparée par le général André, ministre de la Guerre), supprime le tirage au sort, les remplacements, ainsi que les exemptions. Désormais tous les hommes peuvent être appelés pour deux ans, pour un service personnel, égal et obligatoire. Elle rétablit ainsi le principe d'égalité de tous devant le service militaire).
(fonds Charmet)
1907 (toutes photos fonds Finand)
Commandement
Activités militaires
Colonel BRANLIERE
(23 décembre 1907-26 mars 1911)
Jules BRANLIÈRE (3 août 1858 - 9 mars 1914) intègre l'école de Saint-Cyr dans la promotion "De la PLEWNA" (1876-1878) dont il sort 37e sur 386. Sa carrière se déroule pour l'essentiel hors métropole (Algérie, Maroc, Siam, Indochine) dans des unités de Zouaves, Tirailleurs algériens, Chasseurs d'Afrique et Légion étrangère.Il est breveté de l'École de Guerre en 1889 (33e sur 72).
Désigné chef de corps du 99e régiment d'infanterie, il est cependant maintenu au Maroc pendant tout son temps de commandement. Le commandant en second (lieutenant-colonel CAUDIÈRE puis DOURY) dirige au quotidien le régiment, en son lieu et place.
Il termine sa carrière comme général de brigade, à la tête de la 4e puis de la 3e brigade d'infanterie en Algérie.
Commandeur de la Légion d'honneur - Commandeur du Nicham Iftikar
Officier de l'Ordre royal du Cambodge - Officier du Dragon d'Annam
ndlr: La promotion "De la PLEWNA" comprenait aussi, dans ses rangs, Philippe PÉTAIN et Charles de FOUCAULD.
Effectifs
1909-1911
1910
Commandement
Photo prise caserne Rambaud à Vienne en 1910 concernant la classe 1908* de la 5e compagnie.
Cette photo complémentaire a l'intérêt d'y dénommer le personnel concerné.
A noter la présence à gauche (pantalon blanc) du sergent BESSET qui deviendra ultérieurement officier (cf. 99eR.I./Organisation/Équipements/PREMIERE GUERRE MONDIALE),
et tout à fait à droite, le sergent BOURKADAM. Ce dernier obtiendra un des premiers brevets de pilote militaire (n° 244 du 2 avril 1913).
*ndlr : à l'époque, le service militaire était fixé à 24 mois (loi BERTEAUX du 21 mars 1905).
Activités militaires
Vie du corps
Colonel HAMON
(27 mars 1911-10 septembre 1914)
Charles Léon Marie HAMON,
Saint-Cyrien promotion "Archiduc Albert",
Chef de Corps du 99e R.I. de 1911 à 1914.
Tué à l'ennemi le 10 septembre 1914 à Sompuis (Marne) à la tête de la 26e brigade d'infanterie.
"S'est particulièrement distingué le 14 août 1914 au combat de Plaine en Alsace."
Officier de la Légion d'Honneur
Croix de Guerre avec palme.
Effectifs
1912-1914
ndlr : le grade de sergent-chef n'ayant été crée qu'en 1928, la promotion du sergent BESSET au grade d'adjudant est conforme aux règles d'avancement de l'époque (fonds Finand).
Activités militaires