Le 31 juillet 1940, le 99e R.I.A. est rayé de l'ordre de bataille de l'Armée française. Dans le cadre de l'Armée d'armistice, limitée par l'occupant à 100 000 hommes et sans matériel lourd, les militaires d'active ( officiers, sous-officiers, engagés et réengagés) :
- du 9-9 qui ont rejoint la garnison de Lyon en évitant la reddition aux forces allemandes,
- du 299e,
- du 93e BCA (bataillon de réserve),
rejoignent le 153e R.I.A., ancien régiment de Lorraine, qui devient le régiment du Rhône (3 bataillons) au sein de la 14e Division militaire, tenant garnison à Lyon (Les 3 SES sont détachées dans le Vercors). Le lieutenant-colonel de DINECHIN, ancien chef de corps du 299e R.I.A., en prend le commandement.
Durant la courte existence du 153e en terre lyonnaise, deux importantes cérémonies militaires attestent du lien de filiation avec le 99e R.I.A. :
- le 14 juin 1941, au cours d'une prise d'armes au fort Lamothe, en présence d'un très nombreux public, l'urne contenant les cendres du drapeau du 99e R.I.A. détruit sont confiées à la garde du 153e,
- le 19 octobre 1941, le drapeau reconstitué du 99e R.I.A. est, à son tour, confié à la garde du 153e.
En novembre 1942, l'envahissement de la Zone libre par les troupes allemandes met fin à l'Armée d'armistice. Quelques poignées de cadres rejoignent alors la Résistance.
ndlr : des recherches devront être ultérieurement engagées pour éclairer plus précisément cette période de transition.
Alphonse Hubert de SURY d'ASPREMONT (1899-1988)
Saint-Cyr - promotion "La Victoire" 1918-1920
Commandeur de la Légion d'honneur,
Croix de guerre 39-45
Croix de guerre T.O.E.
(Photo extraite de l'ouvrage "99 dans la tourmente")
Le 1er octobre 1944 le bataillon Montréal est constitué par fusion des personnels issus des maquis de l'Ain et du Haut-Jura. Le Journal des Marches et Opérations (JMO) retrace ses activités. En décembre 1944, le 99e R.I.A. étant à nouveau inscrit à l'ordre de bataille de l'armée française, il en devient son 3e bataillon (III/99e R.I.A.) et sa composition succincte est décrite à la date du 16 janvier 1945.
Le 2 avril 1945 , place de la Concorde, le général de Gaulle remet au lieutenant-colonel de SURY d'ASPREMONT , chef de corps, le drapeau du régiment.
(Pour mieux connaître les circonstances de la renaissance du régiment, se reporter à l'ouvrage ''Le 9-9 dans la tourmente'', chapitre X, p.161 à 209)
ndlr : L'intégration des formations et des combattants FFI dans les unités régulières pendant et après la Libération a soulevé de multiples difficultés dont le JMO ci-dessus fait état à plusieurs reprises. Pour mieux en saisir les données, le lecteur pourra utilement se référer au document intitulé: ''La naissance de la nouvelle armée française'', texte d'une conférence de Maurice Vaïsse , professeur d'université, spécialiste des questions internationales et de défense, édité par l'Institut de Stratégie Comparée (réf. : http://www.institut-strategie.fr/ihcc_44prov_Vaisse.html).
De la Résistance à la Libération
Extrait de l'ouvrage de Michel CAILLAU dit "Charette" relatant un pan de l'histoire du Mouvement de Résistance des Prisonniers de Guerre et des Déportés ("M.R.P.G.D.") de 1941 à 1945.
(fonds : Musée d'histoire du 20e siècle d'Estivareilles (42380))
Le numéro 199 de la Revue Historique des Armées a publié en 1995 dans sa publication n°2 un article de Guy de FRONDEVILLE intitulé:
'' Deuxième bataille des Alpes (1944-1945)
Du fort de Tournoux au fort de Roche-la-Croix ''( p.43 à 51) :
Le capitaine de FRONDEVILLE y fait une relation détaillée de l'engagement de la 6e compagnie du 99e R.I. dont il assume le commandement en Ubaye et de sa participation à l'opération ''LAURE'' ( opération de dégagement du col de Larche)
La collection Maurice SABOT ci-dessous, relate en images, le quotidien du G.M.O "15 août". Placés sous le commandement du CBA MAURY, les G.M.O "Revanche ""15 août", et "Tronel" , deviennent le noyau futur du bataillon AS de la Loire, respectivement sous les ordres du CNE de FRONDEVILLE (1e compagnie), des LTN THOMAS (2e compagnie) et MASSON (3e compagnie).
ndlr : à la création du régiment fin 1944, cette "unité" constitue le IIe bataillon du 99e R.I.A.
Cette collection est mise en ligne avec l'aimable autorisation de son arrière petit-fils, Hugo SABOT. Pour l'aide apportée dans la connaissance des événements d'Estivareilles, merci à Sylvia MILLET, chargée de développement du Musée d'Histoire du 20e siècle d'Estivareilles (42380).
Le caporal-chef Maurice PASSEMARD relate ici la Campagne du Front des Alpes qu'il a lui-même vécu en 1944-1945.
Mis en ligne avec l'aimable autorisation de l'auteur qui a remis l'intégralité de son fond documentaire à André MUDLER, président de l'amicale du Royal Deux-Ponts, 99e R.I. et 299e R.I.
La reproduction même partielle de ces documents est soumise à l'autorisation expresse de l'amicale.
Le 7 septembre 1945, quittant le commandement du IIe bataillon, le commandant (ndlr : grade dans l'Armée de l'Air) Gérard MAURY, nouvellement promu, s'adresse à ses hommes. Il est remplacé par le CBA DATHIS et rejoint alors sa nouvelle affectation comme observateur de l'O.N.U. en Grèce où la guerre civile fait rage.
Il termine sa carrière en 1963 comme colonel.
Traces actuelles d'un passé exemplaire
Une reconnaissance certes tardive, mais officielle pour Robert MAGDELEINE, membre de l'Amicale.